1. Le déchevillage en totalité du bois de siège, la dépose des équerres qui ne seront reposées que si elles sont d'origine. Souvent rajoutées pour consolider le siège, elles seront inutiles après restauration des bois.
2. L'observation d'un siège d'époque XVIII^ème par dessous débarrassé de ses équerres rapportées est bien plus joli, cela nous permet de voir le chevillage, les traces de débit manuelles qui entre autre participent à son authentification.
3. Le démontage des accoudoirs puis de la ceinture avant, et finalement du dossier.
4. Tous les assemblages seront nettoyés et débarrassés des vieilles colles animales.

La restauration des assemblages peut alors commencer:

1. Pour les tenons, nous réalisons ce que nous appelons des tenons peignes. L'avantage de ce montage est que le tenon restauré n'est pas visible une fois le fauteuil recollé contrairement à des faux tenons. Le tenon peigne restitue la forme du tenon d'origine en tous points sur la partie visible, son assemblage dans la traverse se fait avec des tourillons de longueurs différentes pour une meilleure résistance mécanique sans affaiblir la traverse.
2. Des greffes pourront être faites également sur les épaulements de mortaises et sur les différentes carences.
3. Si des épaulements sont cassés mais existants, ils seront impérativement remis en place. Etant dans un esprit de conservation, nous nous imposons de préserver systématiquement les éléments existants.
   
   

1. Révision de toutes les feuillures de tapissiers :
2. Elimination de l'intégralité des anciennes semences, (clous de tapissier), recollage des parties fendues, greffes d'éventuels d'éclats, bouchage de toutes les irrégularités. Mise à fleur après séchage pour une accroche parfaite de la nouvelle garniture.

Si certains éléments ont été victimes d'insectes xylophages, une consolidation sera nécessaire. Après l'application d'une fine protection à base de cire pour protéger les patines. Elle sera faite le plus souvent sous vide afin d'avoir une imprégnation de notre résine à 100% à cœur. Cette résine de consolidation une fois polymerisée redonnera une résistance mécanique identique à celle qu’avait l'essence à l'origine. Grace à cela, nous pourrons également faire sur ces éléments des collages qui seront de hautes performances comparés à ceux qui auraient été faits sur des bois vermoulus non traités où l'adhérence se serait limitée à une zones de quelques millimètres au delà du collage. Dans ces conditions la rupture à l'usage du siège serait écrite.

1. Premier remontage du bois de siège à blanc, (sans colle) , afin de s'assurer avant collage que tous les assemblages sont correctement ajustés.
2. Puis arrive le collage, le siège doit être collé sur une surface de référence plate, il pourra être calé pour compenser une usure de pied , le gauche de l'assise et du dossier devront être éliminés, tous les épaulements d'assemblages au contact.
3. Une colle animale sera utilisée, ainsi la réversibilité de notre intervention sera parfaitement assurée. Colle os/nerf mise en œuvre à chaud, ou colle de poisson mise en œuvre à froid.
4. Un nettoyage des excédents de colle est réalisé une fois le serrage terminé sur les colles encore fraîches pour une parfaite conservation des patines.
5. 24h passent , desserage de notre bois de siège.
6. Mise en place des nouvelles cales pour le tapissier.
7. Conservation ou remplacement des finitions, qu'elles soient vernies, cirées ou laquées... selon les cas.
8. Si elles sont conservées, nous commencerons par un nettoiement qui nous permettra d'éliminer les poussières et salissures avant de faire une reprise complète des finitions.
9. Si elles sont refaites, l'élimination est impérative avant de mettre en œuvre la nouvelle finition sur des surfaces préparées.
10. Regarnissage du siège, sanglage, sur les traverses d'assise au XVIII^ème; par dessous avec ressorts au XIX^ème, montage de la garniture au crin, pose du tissu de finition de votre choix (nous vous fournirons une large liste de fabriquants de tissus), avec une finition à clous dorés, passe-poil ou galon.